Pour l’exposition « Cinéma et Humour noir » autour du Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand 2017, j’ai réalisé cette maquette inspirée de loin en loin du film House on Haunted Hill (William Castle, 1959).
Il s’agit d’une bande dessinée en volume dont chaque pièce est une case.
La maison est donc une BD qui se lit de gauche à droite (pièce à pièce) et de haut en bas (on passe à l’étage inférieur pour lire la suite).
L’histoire est inspirée d’un genre (whodunit) dont on pourrait peut-être trouver l’origine dans le Dix Petits Nègres d’Agatha Christie.
Il s’agit généralement d’une série de meurtres dans un espace clos – typiquement une maison bourgeoise – dont le coupable reste inconnu jusqu’à la toute fin. Il fait toutefois plus ou moins visiblement partie de l’assemblée.
Parmi les thèmes que je voulais illustrer, il y a la diversité des armes employées pour les meurtres et le fameux flegme britannique dont ne se départissent jamais les futures victimes.
Malheureusement, il me semble impossible de permettre la lecture de l’ensemble par le biais de photos. J’ai joint l’image de mon storyboard ci-dessus pour en donner une idée.
Par exemple, si la BD se lit de façon traditionnelle, certains événements peuvent se lire verticalement aussi : la décapitation de Mister Pruplebrow dans la case en haut à droite cause la crise cardiaque du Docteur Bluebosom dans la case en dessous.
Aussi, miss Redcrotch (case en haut à gauche) fait une chute à travers les fenêtres sur toute la hauteur de la maison.
Ou encore, une victime tombe dans une trappe et vient s’empaler avec un autre personnage dans l’avant-dernière case.
Quoiqu’elle ne soit pas explicite, on peut deviner l’intrigue générale : les membres présents dans la maison sont les membres d’un jury qui a fait condamner à mort une innocente : Elizabeth Blackbelly. Le juge devait mourir le premier. On peut supposer que le tueur est le mari d’Elizabeth.
Parce que je suis un fan de Dario Argento, je voulais reprendre la technique qu’il a utilisé dans Profondo Rosso et Phenomena : dévoiler le tueur dès le début sans que le spectateur ne s’en rende tout à fait compte. Cette fenêtre se situe tout en haut à gauche de la maison, sur le toit.